CRISE IRAKIENNE

Le concept même de guerre préventive n'a aucun fondement, ni en droit international ni en diplomatie.   Toutefois, l'on ne peut accepter d'emblée les théories pures de vengeance personnelle, de l'approche mercantile pétrolière, car la gravité d'une menace à la stabilité de la région est incontestable.

Je crois qu'il vaut encore la peine - vu l'enjeu déterminant dans nos vies et dans celles des milliers de civils innocents -- de prendre un peu de temps pour souligner à ceux qui détiennent l'autorité, la très grande importance de préserver la paix relative qui existe encore en ce bas monde. Certes on pourra dire que ce n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan, mais si d'aventure la guerre contre l'Irak était déclenchée, il ne pourra être dit que l'on s'est croisé les bras pendant que se préparait une attaque démente contre des milliers d'innocents, elle-même génératrice d'un embrasement incontrôlé du Proche-Orient et de tous les pays arabes tout cela pour quelques cents le litre et quelques points de PNB. Je vous donne le soin de juger par vous-même de l'attitude belliqueuse et exaltée de l'administration américaine sur la déposition irakienne. D'un côté elle accuse l'Irak de reproduire des extraits des documents de l'ONU, de l'autre, elle prétend que le rapport complet est faux ... qui plus est, alors qu'elle soulève les lacunes et omissions de l'Irak comme preuve de mauvaise foi de ce pays, elle écarte du revers de la main le principe de justice naturelle " d'entendre l'autre partie " en omettant de donner la chance aux autorités irakiennes de s'expliquer sur ses lacunes et omissions. Par ailleurs l'administration américaine se trouve en situation de conflit d'intérêt évident, s'interposant comme juge et partie, à titre de membre permanent et actif du conseil de sécurité de l'ONU et de leader pressenti de la coalition d'attaque préventive, écrasant ainsi un autre principe " ne soit pas juge dans ta propre cause ". On est donc en droit de se demander à quel sorte de respect du droit international l'administration américaine peut prétendre et, d'autre part, si dans des circonstances semblables, en lieu et place de l'Irak, nous aurions seulement le cœur de nous défendre lorsque notre crédibilité est attaquée de la sorte et que l'exercice semble si futile qu'il s'apparente raisonnablement à une perte de temps.

Positions opposées sur la guerre 

http://www.whitehouse.gov

http://www.coe.int/portailT.asp

Le curieux silence de l'ONU 

http://www.un.org/french/newlinks/index.html